Deux expertes réseau Bouygtel répondent aux questions du Comité-Clients

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Mardi 31 mars dernier s'est tenue la seconde visio du #ComitéClients, réuni pour l'occasion autour de la thématique du réseau mobile. Sept membres du Comité (Johan, Romain, Gaël, David, Michel, Thierry et Cyril) ont pu poser leurs questions à Céline et Mathilde, deux expertes réseau mobile chez Bouygues Telecom.

Nous vous proposons ci-dessous un résumé des échanges, issu du blog de l'opérateur.


Romain : La 4G++ a été testée à Chartres par Bouygues Telecom en janvier 2015. Qu'est-il prévu après les tests ? Quelles modifications cela implique pour le réseau ? Quel déploiement prévu ?

La 4G++, c'est l'agrégation de trois bandes de fréquences 4G dont dispose Bouygues Telecom (le 800 MHz, le 1.800 MHz et le 2.600 MHz) pour atteindre des débits maximum théoriques de 300 Mb/s. Déployer les trois bandes de fréquences 4G apportera aussi une meilleure expérience à tous les utilisateurs 4G  par une augmentation de la capacité du réseau et une meilleure pénétration dans les bâtiments avec les bandes basses.

Pour y parvenir, il faut ajouter de nouveaux équipements sur les antennes, mais aussi mettre à jour les softwares et apporter des modifications dans le cœur de réseau pour supporter les nouveaux débits permis par cette technologie. Côté client, cela nécessite également un téléphone compatible (arrivée prévue dès 2015).

Le déploiement 4G++ est en cours, même si nous ne couvrirons pas tout le territoire tout de suite. Pour l'instant, la première ville ouverte sera Lyon à l'automne 2015.

Thierry : J'ai une mauvaise couverture 4G chez moi à Drancy. La 2G et 3G ne passent pas bien non plus. A quoi cela est-il dû ?

Drancy est une ville correctement couverte en 4G, comme le montrent nos cartes de couverture d'une part, mais aussi les sites communautaires comme Sensorly d'autre part. Par ailleurs, nous avons réalisé entre 2013 et 2014 d'importantes opérations de modernisation du réseau pour améliorer la couverture "indoor" et "deep indoor" et vous permettre ainsi plus de confort dans votre utilisation. Après avoir fait un test de débit à votre domicile, vous atteignez près de 15 Mbps, ce qui est tout de même pas mal et bien plus que votre débit ADSL.

D'ailleurs, en 4G, ne vous fiez pas trop au nombre de barrettes réseau affichées par votre smartphone : même avec une seule barrette, votre débit peut être impressionnant !

La 3G est une technologie complexe à paramétrer et les "trous de couverture" et incidents sont naturellement toujours possibles et votre cas précis sera analysé avec les techniciens réseau.

Johan : Qu'en est-il de la 4G dans les zones moins denses, comme chez moi en Ardèche par exemple ? J'ai cru constater que l'on capte plus facilement la 4G autour de certains lieux ou établissements publics, comme les lycées par exemple, est-ce le cas ?

L'Ardèche n'a pas fait partie des zones déployées en priorité par les opérateurs, car il s'agit d'un département identifié comme une zone de partage prioritaire par l'Etat, qui pourra donc faire l'objet d'un partage de la fréquence 800 MHz par la suite.

En revanche, grâce au déploiement de la 4G 1.800 MHz, Bouygues Telecom a pu obtenir une couverture nationale un peu partout (dont l'Ardèche !) sans attendre la 4G 800 MHz. La densification du réseau est en cours.

Déployer un réseau et installer des antennes nécessite des autorisations administratives. Certaines zones sont protégées et il est plus complexe d'installer des antennes, à proximité, comme les écoles, les lycées ou les hôpitaux par exemple. Du coup, pas de raison de capter mieux ici qu'ailleurs !

Johan : Quand on lance un appel, il arrive parfois que le réseau coupe ?

Le taux de coupure ou d'échec lors d'émission d'appels est un indicateur très suivi. En moyenne, on constate moins de 2 échecs pour 1.000 appels environ.

Avant le lancement de la 4G, on a "secoué" le réseau, car il a fallu ajouter de nouveaux éléments sur un réseau qui était déjà optimisé. Ce programme de modernisation du réseau a eu lieu en 2013 et 2014, il est derrière nous et a fait l'objet d'un suivi particulier au niveau de la qualité. Nous n'avons pas constaté de dégradation majeure, tant au niveau des indicateurs de performance réseau que sur les réseaux sociaux parmi les retours directs de nos clients.


David : Quels sont les terminaux compatibles 4G+ ?

Il y en a de plus en plus ! Parmi les principaux, on peut citer les Samsung Galaxy S5, Alpha, disponibles très prochainement les Samsung Galaxy S6 et S6 Edge, mais aussi le HTC One M9. Pas d'iPhone ni de Lumia pour l'instant.

Proposer des terminaux compatibles, c'est essentiel pour nous car cela permet à nos clients de bénéficier directement des innovations du réseau. Et pour nos clients, c'est sans surcoût !

Michel : On a récemment entendu parler du réseau LoRa. De quoi s'agit-il ?

Il s'agit de "l'Internet lent", appelé aussi "l'Internet des objets" (voir ici). C'est un réseau qui permet aux objets connectés d'envoyer des données et de communiquer avec très peu de consommation d'énergie (10 ans sans changer de pile !).

Aujourd'hui, le "Machine to Machine (M2M)" s'appuie sur les réseaux 2G, 3G ou 4G existants mais consomme beaucoup. L'enjeu est donc l'économie d'énergie pour permettre de nouveaux usages.

C'est un réseau qui va ouvrir énormément de nouvelles possibilités, par exemple : relever les compteurs de gaz automatiquement, relever des capteurs dans des zones dangereuses, retrouver des vélos volés, identifier les bennes à ordures et ne les vider que lorsqu'elles sont pleines...

Nous avons fait des tests à Paris et nous avons choisi la technologie LoRa, qui a une portée très élevée et qui permet même la couverture en sous-sol en particulier.

Gaël : La 4G+ à Bordeaux ?

Elle est déjà déployée (et c'était même l'une des toute premières villes !)! L'appli communautaire Sensorly vient de mettre à jour ses cartes pour suivre l'évolution de la couverture 4G+/LTE-A, on voit que nos clients en profitent déjà bien de la 4G+ à Bordeaux et le font savoir !.

Précision utile : on voit l'icône 4G+ seulement quand on utilise la data sur son smartphone.

Romain : Combien de temps s'écoule entre l'accord donné par l'ANFR pour le déploiement d'une antenne et l'activation réelle de cette antenne ?

L'accord de l'ANFR est une autorisation administrative pour le déploiement. Chez Bouygues Telecom, on déploie et on demande l'accord en parallèle lorsque le déploiement du site est suffisamment avancé.

Pour nous, c'est à l'occasion de l'ouverture de la 4G au 1er octobre 2013 que ce mécanisme d'autorisation a été le plus compliqué. En effet pour le 1.800 MHz, jusqu'au 1er octobre, nous n'avions pas encore l'autorisation d'émettre mais on avait déjà plus de 7.000 antennes déployées (dont l'émission était bloquée). Nous avons prévenu l'ANFR en avance pour les informer qu'ils allaient recevoir un très fort volume de demandes de notre part en très peu de temps, afin de lisser nos demandes et leurs traitements et leur permettre de nous répondre favorablement le plus vite possible.

Romain : De nouvelles fréquences vont bientôt être mises en vente. Quand est-ce prévue et de quelles fréquences s'agit-il ?

L'Etat nous propose d'acquérir les fréquences 700 MHz. Il s'agit de fréquences basses, très adaptées pour couvrir les zones peu denses et denses, par leur excellente portée et leur bonne propagation à l'intérieur des bâtiments.

Elles ne sont pas disponibles dans l'immédiat car utilisées pour le moment par la TNT, mais le calendrier souhaité par l'Etat est de les attribuer en 2015.

Les fréquences représentent un enjeu vital pour les opérateurs, c'est le nerf de la guerre. Investir dans les fréquences, c'est comme ajouter de nouvelles voies sur une autoroute : ça permet simultanément de fluidifier la circulation pour les véhicules classiques et d'atteindre les vitesses maximales pour les bolides. Avoir toutes les bandes de fréquences et les cumuler, c'est aller de la petite voie de campagne jusqu'à l'autoroute 2x8 voies, ça nous permet de répondre à toutes les attentes de #NosClientsDabord.


Retrouvez notre visite du Technopôle Bouygues Telecom à Meudon qui héberge notamment le cockpit de supervision des réseaux fixes et mobiles en cliquant ici.

Source : Bouygues Telecom.