Risques d'interférences entre 4G et TNT : Bouygues Telecom en partie entendu

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Dans un article daté du 27 juin dernier, nous vous annoncions la saisine du Conseil d'Etat par Bouygues Telecom pour dénoncer les risques d'interférences entre la 4G (LTE) et la TNT. Comme nous le signalions à l'époque, il s'avèrerait que certains blocs de fréquences qui seront cédés par l'Etat sont proches de ceux utilisés pour la télévision numérique terrestre (800 MHz). Bouygues Telecom précisait alors que cela pourrait impacter environ 20 % des foyers français au risque de généré des "écrans noirs".


De plus, l'ordonnance du Paquet Télécoms avait été modifiée au dernier moment par le Gouvernement afin d'y ajouter un article 44 qui décharge aux opérateurs la gestion des problèmes liés aux interférences éventuelles, leur incombant les frais occasionés pour les palier. Bouygues Telecom estime que ce coût pourrait se situer entre 500 millions et 1,7 milliard d'euros en plus du prix initial d'aquisition d'une licence 4G. L'opérateur juge donc ces dispositions illégales d'où son recours devant le Conseil d'Etat.


Eric Besson, Ministre de l'Industrie, a tenté de rassurer l'opérateur en venant de lui préciser que le fameux article 44 de l'ordonnance du Paquet Télécoms avait été retiré. Reste désormais à savoir à qui incombera ce financement, rien n'ayant été précisé à ce sujet.

Didier Casas, Secrétaire Général de Bouygues Telecom a alors déclaré : "Nous avons pris acte avec satisfaction que l'ordonnance sur le paquet télécom publiée au JO ne contient plus l'article qui mettait à la charge des opérateurs les frais de traitement et de prévention des interférences".

Cependant, même si Eric Besson conteste le chiffre de 20 % de foyers impactés par les perturbations et affirme qu'un seul des quatre lots de fréquences mis aux enchères n'est concerné, le problème semble toujours d'actualité. Le Ministre encourage Bouygues Telecom à n'enchérir que sur un des trois lots non concernés, mais qu'adviendra-t-il du dernier lot si celui-ci si personne n'en veut ?

Source : Le Figaro