La reconversion des fréquences 1.800 MHz pour la 4G loin d'être acquise...

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Nous nous posions déjà la question en octobre dernier (voir notre article), il semblerait aujourd'hui qu'il soit de plus en plus improbable que Bouygues Telecom obtienne l'autorisation de reconvertir ses fréquences 1.800 MHz pour la 4G... Du moins, pas dans un avenir proche !


L'opérateur y voit pourtant un triple avantage à pouvoir réutiliser ses fréquences 2G : la compatibilité de fait avec la 4G de l'iPhone 5, l'absence d'interférences avec la TNT (voir ici) et la possibilité d'utiliser les antennes existantes sans devoir en déployer de nouvelles, surtout vu les difficultés grandissantes pour les opérateurs d'obtenir des autorisations en ce sens... Bouygues Telecom réalise d'ailleurs actuellement des essais grandeur nature sur 51 antennes suite à une autorisation d'expérimentation de l'ANFR (voir notre article).


Le problème c'est qu'en réponse à la récente consultation de l'ARCEP à ce sujet (voir notre article), ses concurrents Orange et SFR exigent que l'on attende mi-2014 pour une autorisation de reconversion des fréquences 1.800 MHz et Free Mobile propose même d'attendre 2015 ! Ils craignent en effet que Bouygues Telecom se lance le premier et dispose temporairement d'un quasi-monopole dans la 4G.

Orange et SFR hébergent de nombreux MVNO sur cette bande fréquence, mais l'opérateur historique en utilise en plus beaucoup notamment avec l'itinérance 2G de Free Mobile. Quant à ce dernier, il ne s'est vu rétrocéder récemment que peu de fréquences. Tous trois ne pourraient donc disposer d'autant d'antennes émettant en 4G que Bouygues Telecom, aussi ils tentent par tous les moyens de freiner cette autorisation...

Enfin, comme le précise Les Echos : "Un certain flou règne encore à Bercy. Arnaud Montebourg est sensible au thème des emplois menacés chez Bouygues. Fleur Pellerin aussi, mais elle craint qu'Orange ne ralentisse ses investissements dans la fibre. Enfin, la direction du Trésor et l'Agence des participations de l'Etat ne veulent surtout pas d'un nouveau coup dur pour France Telecom".

La suite au prochain épisode...

Source : Les Echos.